- branle-bas
-
• 1687; ordre de mettre bas les branles « hamacs », qui étaient sur les entreponts, pour se disposer au combat♦ Mar. Branle-bas de combat : ensemble des dispositions prises rapidement sur un navire de guerre pour qu'il soit prêt au combat. Branle-bas du matin, du soir : préparatifs de l'équipage au moment du lever, du coucher.♢ Fig. Agitation vive et souvent désordonnée, lors de la préparation de quelque opération. ⇒ bouleversement, remue-ménage. Le branle-bas général. « dans le branle-bas des élections » (Martin du Gard).branle-basn. m. inv.d1./d MAR Branle-bas de combat: ensemble des dispositions prises en vue d'un combat.d2./d Bouleversement, agitation. Un branle-bas général.⇒BRANLE(-)BAS, (BRANLEBAS, BRANLE-BAS) subst. masc.A.— Vx, MAR. Manœuvre qui consistait à plier ou déplier les hamacs au moment du lever ou du coucher des équipages. Branle-bas du matin, du soir :• 1. Yves entendit au-dessus de lui faire le branle-bas du soir, tous les hamacs qui s'accrochaient, et puis le premier cri des hommes de quart marquant les demi-heures de la nuit.LOTI, Mon frère Yves, 1883, p. 36.♦ Branle-bas de combat. Manœuvre qui arrivait à disposer les hamacs près des embrasures comme pare-éclats avant combat.B.— P. ext., mod. [Sur un navire de guerre] Ensemble des préparatifs et des dispositions qui permettent l'engagement du combat. Le soir, à dix heures, branle-bas de combat (LOTI, Journal intime, t. 1, 1878-81, p. 180).— Au fig. Bouleversement, agitation dans le désordre et le bruit. Branle-bas général :• 2. Quelques jours plus tard, une extraordinaire activité se manifesta à l'hôtel de Sécheron : c'était le branle-bas pour l'arrivée de l'illustre Lord [Byron].MAUROIS, Ariel ou la Vie de Shelley, 1923, p. 210.PRONONC. ET ORTH. :[
]. Durée mi-longue sur [
] dans PASSY 1914 et BARBEAU-RODHE 1930. FÉR. Crit. t. 1, 1787 écrit branle-bâs; QUILLET 1965 branle-bas ou branlebas en un seul mot.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1687 mar. (DESROCHES, Dic., 77 dans Fr. mod., t. 25, p. 307 : Branle-bas. C'est encore un commandement pour faire détendre les branles); d'où 1835 branle-bas de combat (Ac.); 1832 p. ext. fig. branle-bas « épouvante » (RAYMOND) — BESCH. 1845; 1863 « bouleversement » (LITTRÉ).Composé de branle « hamac des matelots » 1678 (GUILLET, Les Arts de l'homme d'épée, Paris, 3e part.) p. ext. de sens de branle « oscillation », et de bas1.STAT. — Fréq. abs. littér. :67.branle-bas [bʀɑ̃lbɑ] n. m. invar.ÉTYM. 1687, ordre de mettre bas les branles « les hamacs », qui étaient sur les entreponts, pour se disposer au combat.❖1 ☑ Mar. Branle-bas de combat : ensemble des dispositions prises sur un navire de guerre en vue du combat. || Branle-bas du matin, du soir, préparatifs de l'équipage au moment du lever, du coucher. || Des branle-bas. || Sonner le branle-bas.1 Yves entendit au-dessus de lui faire le branle-bas du soir, tous les hamacs qui s'accrochaient, et puis le premier cri des hommes de quart marquant les demi-heures de la nuit.Loti, Mon frère Yves, VI, p. 31.2 (1863; « épouvante », 1832). Fig. et cour. Agitation vive et souvent désordonnée, dans la préparation d'une opération. ⇒ Bouleversement, remue-ménage. || Branle-bas général. || Mettre tout en branle-bas.2 (…) le gouvernement serbe se trouvait, ces jours-ci, dans le branle-bas des élections (…)Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 100.3 Je pense que de sa décision du 18 Juin, l'espoir avait conservé pour lui un accent tragique. Un branle-bas de combat régnait dans l'hôtel autour du destin reparu.Malraux, Antimémoires, Folio, p. 158.4 (…) qui aurait pu percevoir la menace, le danger, le branle-bas, la fuite désordonnée, les appels, les supplications (…)N. Sarraute, Vous les entendez ?, p. 14.
Encyclopédie Universelle. 2012.